Article de Paul J. Crutzen dans Écologie & politique2007/1 (N°34), pages 141 à 148
Lien de l’article d’origine : https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique1-2007-1-page-141.htm
Le terme Anthropocène désigne l’époque géologique actuelle, succédant à l’Holocène et qui se caractérise par l’essor de l’Humanité comme force géologique. On situe le début de celle-ci à la fin du XVIII ème siècle, période de révolutions industrielles et de réalisation des émissions anthropogéniques de dioxyde de carbone dues à l’activité humaine.
Paul J. Crustzen cite dans son article le géologue italien Antonio Stoppani et Wladimir Verdandsky pour explicité l’origine du mot Anthropocène et sa signification. Ainsi Stoppani met en avant en 1873 une « nouvelle force tellurique qui par sa puissance et son universalité peut être comparée aux grandes forces de la Terre » se référent à l’ère anthropozoïque, que Verdansky reconnaitra en 1926 en ces termes : « La direction que doivent suivre les processus de l’évolution, c’est-à-dire vers l’accroissement de la conscience et de la pensée, et des formes ayant des conséquences de plus en plus grandes sur leur environnement. ». Dans cette citation Vernadsky met en avant l’influence de l’intellect humain sur son environnement et son avenir qu’il nome « noosphère ».
L’auteur traite dans son article des diverses causes de transformation de l’environnement par l’homme, à savoir la démographie, le besoin en énergies, l’agroalimentaire et l’extraction des ressources naturelles (eau, bois, sable, etc) l’aménagement d’espaces ainsi que leur conséquence pour le climat en apportant les chiffres clé de ces dérèglements. Il nous apprend qui plus est que ces transformations ne sont le fait que de 25 % de la population mondiale.
Paul J. Crustzen écrit aussi que les dernières estimations du GIEC, la Terre se réchauffera de 1,4 à 5,8 °C durant notre siècle. Malgré tout, si l’auteur nous met face à la conséquence de nos modes de consommation, cet article nous permet aussi de prendre conscience que les choses auraient pu être pire et que certaines actions indépendantes peuvent aussi changer le court des choses.
Et puisque l’humanité restera longtemps une force géologique à moins de catastrophe, il est important de prendre en compte l’impact du design sur la planète.
