La Terre est un être vivant. L’hypothèse Gaïa. James Lovelock

Partie II

CHAPITRE 5: L’ ATMOSPHERE CONTEMPORAINE

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Tout d’abord nous apprenons que l’atmosphère est composée de plusieurs couches distinctes:

La troposphère: jusqu’à 7 miles d’altitude. Elle se divise en deux parties: la limite est à l’équateur. Au sud, on trouve de l’air “clair”; alors qu’au nord, l’air est relativement “sale”. Les gaz réagissent comme une flamme lente et froide: les gaz sont oxydés et balayés de l’air par réaction avec l’oxygène, ces réactions sont rendues possible par la lumière solaire. Nous apprenons ensuite que la température chute de 1°C chaque fois que l’on monte de 100m environ, ce qui facilite la formation de nuages.

La stratosphère: au-dessus de la troposphère. L’air ne s’y mélange pas facilement dans le sens vertical malgré des vents forts. La température augmente en même temps que l’altitude. La formation et déformation de l’ozone= O3 se font à ce niveau.

L’ionosphère= thermosphère : Le rythme des réactions chimiques s’intensifie (dû aux rayons non filtrés du Soleil), sauf pour le N2= le diazote et CO= monoxyde de carbone, molécules qui ont tendance à se dissocier en leurs atomes constitutifs. On y trouve des ions= atome et électrons positifs à couches conductrices d’électricité.

 L’exosphère: ne fait que quelques centaines d’atomes par cm3; c’est la source de fuite d’atomes d’hydrogène.

Lovelock est parti de l’analyse de la composition chimique de l’atmosphère pour montrer l’absence de vie sur Mars; d’où la conclusion: l’atmosphère d’une planète vivante est profondément différente de celle d’une planète morte. Et de plus la composition est tellement construite de manière parfaite et compliqué pour accueillir la vie, qu’il serait impossible de le retrouver de la même manière ailleurs. Mais même si la vie humaine n’est pas observée sur d’autres planètes, elles comportent tout de même des caractéristiques qui leur sont propres et permettent d’abriter des formes de vies qui ne ressemblent en rien à ce que nous connaissons. 

La structure de l’atmosphère. Source: meteofrance

Les fonctions des différentes molécules:

O2= oxygène    CH4= méthane

Une question se pose, qu’elle est leur fonction dans l’atmosphère ?

Le méthane fournit de la vapeur d’eau à la partie supérieure de l’atmosphère, et de l’O2 en petite quantité.

Dans les couches inférieures: il permet de consumer environ 2000 mégatonnes d’O2 par an. Sinon il y aurait une élévation du taux de O2 de 1% tous les 12000 ans, ce qui montre bien l’effet du système de régulation de la Terre. Nous voyons aussi qu’il n’y a pas de relation entre la quantité de gaz et leur importance: les gaz les plus rares ont souvent une grande importance. Mais le CO2 et l’eau sont des gaz à effet de serre qui permettent le maintien de la température de la Terre. La biosphère interagit constamment avec le CO2 de l’atmosphère. H2O: C’est le fameux cycle de l’eau. Sans eau, il n’y aurait pas de vie.

CHAPITRE 6: LES EAUX

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Divers chiffres:

Les eaux représentent les 3 quarts de la surface de la Terre; et plus de la moitié de la matière vivante terrestre. La profondeur moyenne est de 3200m; le volume total: 1,2 milliards de km³; la masse totale: 1,3 millions de millions de millions de tonnes.

L’océanographie qui est l’étude des eaux née suite au voyage du navire challenger avait pour objectif d’étudier des océans dans le monde entier. Ce qui a permit la découverte de la caractéristique spécifique de l’océan formant un réservoir de gaz dissous qui assure la régulation de la composition de l’air que nous respirons. 

Le Challenger, 1858. Source: Wikipedia

L’auteur pose une question durant ce chapitre: pourquoi la mer est-elle salée ?

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Il faut savoir que:

La teneur en sel de l’océan est de 3,4%. Elle n’a pas beaucoup changé depuis la formation des océans. La composition de l’eau de mer varie un peu d’une région à l’autre et en fonction de la profondeur de l’eau. Une cellule vivante, sauf rare exception, ne peut pas survivre plus de quelques secondes dans un environnement dont la salinité dépasse 6%.

Les deux réponses données sont:

– L’ écoulement continental: les sels sont amenés par les pluies et les fleuves.

– L’effet dit «moulin à sel»: des roches pâteuses jaillissent du sol de l’océan et se propagent dans les eaux= effet de siphon qui fait disparaître le sel de la mer.

Conséquence, nous devons nous demander comment le sel est extrait de l’eau de mer:

Cela peut être des mécanismes inorganiques non vivants:

– Des pluie de débris qui se déposent dans le sédiment du sol marin ou se combinent avec les minéraux du sol océanique;

– Dans des zones de forte évaporation, cristallisation des sels et dépôts;

– La nature crée des barrières naturelles comme les récifs de coraux qui retiennent l’eau à plus forte évaporation; donc les dépôts de sels sont éliminés par les processus géologique naturels.

Lovelock propose une hypothèse en conclusion, c’est que le déplacement des oiseaux et des poissons migrateurs aurait pour but de recycler le phosphore donc le sel minéral présent dans le corps humain et dans les roches.

Cycle de l’eau
Le principe de la photosynthèse. Source: plancton-du-monde.org
Le mécanisme de l’Upwelling. Source: plancton-du-monde.org

CHAPITRE 7: LE PROBLEME DE LA POLLUTION

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Pollution anthropique, produit par l’homme et pollution naturelle :

«Les activités industrielles actuelles et futures forment une menace pour la vie humaine, mais les risques que cela mette en danger la vie de Gaïa dans son ensemble sont relativement faibles».

Car quand l’éspèce humaine ne sera plus là, la Terre elle, sera toujours là. On voit dans ce chapitre que les Substances toxiques mais naturelles existent et qu’elles sont produites par la nature.

La question devient donc: peut-on considérer que la pollution est naturelle ?

James Lovelock pense que si on considère la pollution comme étant le déversement de déchets naturels donc chimique, oui.

La pollution contemporaine d’un point de vue gaïen:

D’après Lovelock, nous avons été entraînés à chercher au mauvais endroit la pollution. On voit que dans les endroits où la pollution industrielle a pu sévir, les endroits les plus peuplés, aujourd’hui la nature y reprend sa place. Nous focalisons sur la pollution urbaine parce que nous vivons majoritairement dans les villes. Mais Les plus grands désordres ne sont en fait pas majoritairement dans les régions urbanisées du Nord. Les désastres environnementaux ne sont pas dus aux avancées technologiques trop rapides mais «les fruits d’une économie rurale malsaine et mal adaptée, supportée par une technologie primitive». Mais l’auteur admet tout de même que les activités de l’homme qui constituent une menace pour la vie de la planète,  avec les industries chimiques et la combustion des ressources fossiles sont responsables de : l’ augmentation du cycle du carbone de 20% et de l’ augmentation de celui de l’azote de 50%. Ce qui a pour conséquence l’effet de serre et le refroidissement de la planète.

Face aux recherches de l’auteur, nous pouvons mettre en relation le rapport de 2007 du GIEC, qui établi formellement que le changement climatique est indéniable et imputable à l’activité humaine, ce qui vient compléter les prédictions de James Lovelock. Il est important de préciser que malgré des corrélations avec ce rapport, des divergences d’avis concernant la pollution et la rapidité d’action face à l’avenir de la planète sont présentes.

Origines de la pollution de l’eau. Source: oceancampus

Il émet l’hypothèse que ces conséquences s’annulent via la régulation du thermostat de Gaïa car en effet l’existence de Gaïa suppose qu’il existe des espèces qui coopèrent pour réguler le système. Selon lui il faut faire attention à ne pas réagir de manière excessive en écoutant les «avertissements explosifs des environnementalistes radicaux». Nous avons le temps, il n’y pas besoin de s’alarmer mais de laisser les scientifiques faire leur travail avant de pouvoir prendre des mesures en toutes connaissances de cause : «Nous disposons de suffisamment de temps et les scientifiques d’assez de volonté pour étudier et confirmer ou infirmer les allégations et laisser ensuite aux légistes le soin de décider de manière rationnelle ce qu’il convient de faire» Il croit fortement en la technologie qui nous permettrait de maintenir le contrôle exercé par Gaïa.

L’agriculture primitive est pour Lovelock la principale responsable de la pollution. Les incendies rejettent dans l’atmosphère du dioxyde de carbone, des substances chimiques organiques et des particules aérosols, l’agriculture produit aussi du chlorure méthylique. Les incendies d’herbes engendrent une quantité largement supérieure de rejets gazeux que les activités industrielles et les rejets naturels de la mer. En plus du chlorure méthylique, tout changement brutal des écosystèmes naturels risque de modifier l’équilibre naturel des gaz atmosphériques et cela risque de provoquer des perturbations à l’échelle globale. De plus, la dévastation des écosystèmes tropicaux est susceptible de réduire sa capacité à remplir ce rôle.

Ici aussi, nous pouvons mettre en relation le rapport sur le changement climatique et terres émergées de 2019 du GIEC, qui établi que l’exploitation des terres se caractérise également par la dégradation des écosystèmes et la perte de biodiversité, ce qui vient compléter l’hypothèse de James Lovelock.

 

Andains écobués dans la plaine du Logone, arrière-pays de Kim (1975). Source: books.openedition.org

CHAPITRE 8: VIVRE AVEC GAÏA

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Dans ce dernier chapitre il aborde le rapport à l’écologie et donc présente les différentes théorie de différents écologiste, par exemple:

– Lynn Margulis: «Chaque espèce modifie dans une mesure plus ou moins grande, son environnement, pour optimiser son taux de reproduction».

– Richard Dawkins: «Les progrès technologiques peuvent être analogues» = semblable à des mutations.

Pour lui, l’homme est le héros d’une tragédie qui va déboucher sur sa propre mort et celle du monde dans son ensemble. Le seul moyen de s’écarter de cette trajectoire: renoncer à notre technologie en majorité et adopter le nucléaire. Cependant, il doute que nous en ayons véritablement le choix. Pour James Lovelock, «Les hommes paraissent plus tournés vers l’action destructive que la pensée constructive». James Lovelock prend aussi en compte l’écologie humaine, mais comme il traite de l’écologie dans son ensemble et que l’homme n’est arrivé que très tardivement sur la Terre, il n’est pas le centre de la théorie pour lui. «Notre espèce dans un monde gaïen n’est qu’une partie inévitable de la scène naturelle» James Lovelock.

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Trois caractéristiques sont cependant susceptibles de modifier en profondeur notre interaction avec le reste de la biosphère:

– La tendance à rendre optimum les conditions de toute vie terrestre.

– Les conséquences de nos agissements dépendent du lieu où ils s’exercent.

– Les réponses que proposera Gaïa aux problèmes catastrophiques que nous allons lui soumettre dépendront de la cybernétique, de la constance temporelle et de la boucle de gain. Lorsque l’on réalisera cela, tout se passera encore plus mal à cause de la force d’inertie, il faudra attendre avant de voir les choses s’améliorer.

Il dit aussi que la plupart des gouvernements et différentes corporations multinationales achètent désormais les services de futurologues ou créent leur propres services de prédiction concernant l’avenir écologique. Mais pour lui notre ignorance des conséquences éventuelles de nos actions est si grande qu’il est presque impossible de réaliser des prédictions utiles relatives à l’avenir. Nous ne pouvons pas renoncer à la technologie. Nous devons faire avec, c’est pourquoi le mouvement de technologie alternative peut être un moyen de reconnaître notre dépendance des technologies tout en apportant une solution aux conséquences néfastes qu’elles produisent. Les technologies des communications peuvent ainsi nous permettre de diffuser instantanément l’information relative à l’environnement et de ce fait conduit à trouver de nouvelles solutions. Et ça a donc un effet positif ici.

MON EXPERIENCE:

Les nerfs reliés aux dents. Source: Anatomynext
Les nerfs reliés aux dents. Source: Anatomynext

J’ai relevé de nombreuses métaphores intéressantes entre la Terre et le corps humain sur son fonctionnement, et ce principe est utilisé de nombreuses fois par l’auteur pour parler de l’hypothèse Gaïa, mais aussi pour faire des parallèle entre les diverses disciplines.

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