
L’édition originale a été publiée en 1979. En 1993, Flammarion sort une première réédition puis une nouvelle en 2017 avec l’intervention de Pierre Henri Gouyon.
Qu’est-ce que c’est l’hypothèse Gaïa?
Le point déclenchant, selon Lovelock, serait l’observation de la Terre, de l’espace. Ainsi est née l’Hypothèse Gaïa : hypothèse suggérant que la matière organique, l’air, les océans et la surface terrestre de la Terre forment un système complexe susceptible d’être appréhendé comme un organisme unique et ayant le pouvoir de préserver les caractéristiques vitales de notre planète. Elle naît dans l’esprit de James Lovelock vers le milieu des années 1960 et implique une étude interdisciplinaire.

Qui est James Lovelock?

James Lovelock est né le 26 juillet 1919 à Letchworth Garden City en Angleterre, il est un penseur, scientifique, enseignant et environnementaliste. Il est spécialiste des sciences de l’atmosphère. James Lovelock est considéré, depuis les années 1960, comme l’un des principaux chefs de file idéologiques de l’histoire de l’écologie.
Qui est Pierre-Henri Gouyon?

Pierre-Henri Gouyon est né le 25 décembre 1953. C’est un biologiste français spécialisé en sciences de l’évolution et plus particulièrement en génétique, en botanique, et en écologie. Au-delà de ses travaux scientifiques, il s’est intéressé aux questions d’éthique et de relations entre science et société. Il a dirigé 16 thèses.
Dans cet ouvrage, six questions lui sont posées sur l’hypothèse Gaïa, il y répond par trois grandes affirmations :
« La terre serait le plus gros être vivant qu’on puisse imaginer. »
« Aucune forme de vie sur Terre ne peut vivre sans les autres. »
« L’idée de sauver la planète prend alors tout son sens »
PARTIE 1 : CHAPITRE 1 À 4
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

Gaïa est définie par une entité complexe comprenant la biosphère terrestre, l’atmosphère, les océans et la terre. L’ensemble forme un système de feed-back ou cybernétique qui recherche un environnement physique et chimique optimal pour la vie sur la planète.
Quelles sont les raisons de ce passage à l’hypothèse selon James Lovelock ?
– Le climat de la Terre n’a pas évolué depuis 3 500 millions d’années et l’apparition de la vie, alors que l’émission de chaleur du Soleil, les propriétés de surface de la Terre et la composition de l’atmosphère ont changé de façon considérable pendant cette même période;
– L’atmosphère n’est pas un produit biologique, mais une construction biologique, c’est-à-dire “l’extension d’un système vivant conçu pour préserver un environnement choisi.”;
– Le Climat et les propriétés chimiques de la Terre semblent avoir toujours été optimaux pour la vie.
CHAPITRE 2 : À L’ORIGINE

Tout d’abord, la Terre commença son existence, il y a 4,5 milliards d’années avec un assemblage de molécules«aléatoires» provocant la vie due à une supernova.
Ils ont pu constater que la température de la Terre est demeurée constante et favorable à la vie, un peu à la manière dont la température de notre corps demeure constante en été ou en hiver.
De plus, la mort naturelle et la dégradation des organismes auraient libéré des matériaux essentiels pour la communauté dans son ensemble, mais certaines espèces ont dû juger qu’il était plus pratique d’assurer leur survie en se nourrissant d’êtres vivants.
Ainsi, Mars et Vénus sont des planètes mortes et qui ne pourront plus jamais acceuilir la vie car elles ne disposent ni de la force gravitationnelle ni de la basse température nécessaire pour préserver indéfiniment l’hydrogène sans assistance biologique.
CHAPITRE 3 : LA RECONNAISSANCE DE GAÏA

Ici, James Lovelock représente la création humaine par le château de sable qui est remodelé par différents facteurs dans un environnement donné de 4 états distincts :
– l’état de neutralité, qu’on ne rencontrera jamais sur Terre tant que le soleil brillera et fournira de l’énergie pour déplacer les grains de sable ;
– l’« état stable », illustré par un produit de la vie (le château) ;
– l’état dans lequel la vie occupe la scène (le constructeur du château de sable serait alors présent.);
– Une distribution suffisamment différente de l’état environnant pour être reconnaissable en tant qu’entité.
Pour valider cette hypothèse, il relate les expériences suivantes :
Expérience 1:
Le chimiste suédois Sillen a été le premier à calculer le résultat que l’on obtiendrait si l’on amenait les substances de la Terre à un équilibre thermodynamique. Ses calculs ont été vérifiés et confirmés et ont permis de dire que ce monde serait incapable de supporter la vie, car il nécessite un flux d’énergie constant du Soleil pour persister.
En conséquence, il est presque certain que les châteaux de sable ne sont pas des conséquences accidentelles de processus naturels, mais non-vivants (vent, vague).
Expérience 2:
Ici, ils supposent que toute vie ait disparu sur Terre.
Le cas du docteur Intensli Eeger et de ses céréales traitées avec des bactéries qui vont être responsable de la recouverte des océans et des mers par une algue verte, une couleur de la Terre qui sera propice au réchauffement de cette dernière. En conclusion, les océans se sont réchauffaient et bouillonnent désormais. Ce phénomène entraîna des pluies acides.

Enfin, rappelons que ces scénarii correspondent à de la science-fiction, le spécialiste de la manipulation génétique John Prostgate affirme que rien de tout cela ne pourrait arriver dans la réalité.

Pour finir, James Lovelock suppose que si la moitié de toutes les armes nucléaires mondiales étaient utilisées au cours d’une guerre nucléaire, les effets sur la plupart des écosystèmes humains et crées par l’homme seraient faibles dans un premier temps et deviendrait négligeable trente ans après.
CHAPITRE 4 : LA CYBERNÉTIQUE
Qu’est-ce que c’est la cybernétique ?
La cybernétique est la science qui étudie les mécanismes de communication et de régulation dans les machines et chez les êtres vivants.

Ainsi tous les organismes vivants, du plus petit au plus grand, ont une capacité à élaborer, à opérer et préserver des systèmes qui fixent un objectif puis à s’employer à l’atteindre par le processus cybernétique de tâtonnement. (tous les êtres vivants recherchent la perfection, mais ne l’atteignent jamais.).
Par exemple, la température du four se régule, mais elle n’est jamais parfaite, elle possède une marge d’erreur.
James Lovelock compare cette température à la température de l’organisme qui est maintenue à un niveau optimal constant à la suite d’une décision consensuelle prise par le cerveau en consultation avec les autres parties du corps quant à la température la mieux appropriée à la circonstance. En effet, les humains/animaux recherchent un environnement plus chaud ou plus froid.

Par conséquent, les processus physiologiques coordonnés qui maintiennent la plupart des états stables dans l’organisme sont si complexes et si particuliers aux êtres vivant impliquant le cerveau et les nerfs, le cœur, les reins et la rate, travaillant tous en coopération étroite, c’est ce qu’on appelle l’homéostasie.
Pour conclure, la stabilité des systèmes complexes indique comment Gaïa est susceptible de fonctionner physiologiquement.
POUR ALLER PLUS LOIN

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MON EXPÉRIENCE

Étant diplômé d’un baccalauréat scientifique, cet ouvrage m’a replongé dans mes anciens cours de sciences et vie de la terre, mais aussi ceux de physique ou encore de chimie.
Malgré ça, la compréhension de certains passages fut compliquée, car si nous n’avons pas le langage scientifique, nous ne pouvons pas tout comprendre. En effet, quand James Lovelock explique le rôle de l’atmosphère, il cite de nombreux noms d’atomes et de molécules qui perdent le lecteur s’il n’a pas les connaissances sur ce sujet-là.
Pour conclure, cette hypothèse a été très intéressante à décrypter et a fait remonter des points et des questionnements que j’avais étant enfant. Tel que sur l’existence des extra-terrestres ou encore sur la capacité de la Terre à tous nous accueillir.
(Terrestres -> Terre)
